Peter Ross parle du jour de la Terre, passé et présent, sur Radio-Canada

Peter Ross parle avec Olivier Mercure de l’origine, de l’histoire, et de l’importance du Jour de la Terre pour l’environnement et les océans. Retour sur l’entrevue, en français, de Radio-Canada.

Notes d’allocution non éditées

Olivier: C’est l’heure de notre chronique Enjeux écologiques, et aujourd’hui, on va parler Océans, avec Peter Ross, chercheur principal à Raincoast Conservation Foundation à Sidney, sur l’Île de Vancouver. 

Peter, bonjour,  plus précisément, Peter, vous vouliez parler du jour de la Terre. C’est quoi exactement le rôle des océans et la Terre…? 

Peter: Et oui, mon sujet préféré reste l’océan, mais aujourd’hui j’aimerais parler de l’ensemble de notre environnement en parlant du jour de la Terre, qui prends place ce vendredi le 22 avril. 

Pourquoi?

En couvrant 70% de la Terre, les océans dominent notre planète. Les océans nous donnent 50% de notre oxygène. Les océans nous donnent 60 milliards de tonnes de nourriture. Les océans soutiennent les cultures autochtones le long de nos côtes au Canada qui couvrent 229,000 km de distance; ou ces communautés autochtones mangent entre 6 et 25 fois plus de nourritures aquatiques par personne. Un lien fort existe alors entre terre et mer pour beaucoup entre nous. 

Alors, moi, je vais fêter le jour de la Terre en pensant aux océans et les continents qui représentes que des iles simples entourés d’eau…

Olivier: Beaucoup de nos écouteurs ont probablement entendu parler du jour de la Terre, mais c’est quoi l’origine de ce jour?

L nous avons une histoire intéressante. Le jour de la Terre est né le 22 avril 1970 pour encourager les Américains à agir pour protéger l’environnement. Le sénateur Gaylord Nelson de Wisconsin a eu l’idée d’établir un jour non seulement pour fêter l’environnement, mais pour faire quelque chose de concret.

Au E-U en 1970, on retrouvait une instabilité sociale et des soucis majeurs. Pensons à la guerre au Vietnam et le mort de dizaines de milliers jeunes combattants américains. Pensons aux démarches de jeunes étudiants qui craignaient la conscription. Pensons aux émeutes dans les villes. La culture américaine cherchait une direction.

Mais pensons aussi au livre écrit par Rachel Carson en 1962 qui parlait de pesticides et le déclin d’oiseaux partout au pays. En ajoutant des inquiétudes sur l’impact du plomb dans l’essence sur le sante des enfants; la pollution de l’air qui causait des ennuis majeurs dans les villes; et le déclin des Grand Lacs à cause des phosphates dans la lessive. Avec tout cela, nous trouvions au EU un malaise profond qui a contribué directement à la naissance du jour de la Terre.

Ce n’était pas seulement une cause célèbre, mais le jour de la Terre était soutenu par les deux parti politiques dans le pays (presque imaginable aujourd’hui). En plus, le jour de la Terre était suivi par la création du USEPA (‘Environmental Protection Agency’), le ‘Clean Water Act’, et le ‘Endangered Species Act’. C’était un jour important et un mouvement qui a amélioré plusieurs choses.

Aujourd’hui, puisqu’un milliard de personnes autour de notre planète célébrons le jour de la Terre.

Olivier: J’imagine que le changement climatique domine les pensées aujourd’hui; qu’est-ce qu’on attend ici dans la Colombie britannique?

Ces dernières années, les gens dans la province ont témoigné des sècheresses, des températures élevées, des incendies forestières, et des inondations catastrophiques.

Le consensus scientifique international envisage plusieurs impactes :

  • Une augmentation globale de température moyenne entre 2 et 4 C par l’année 2100. 
  • Une augmentation dans le niveau de nos océans de 20-50 cm ou plus.
  • Un plus grand nombre d’incendies forestières.
  • Des périodes météorologiques moins stables, avec plus d’orages, et plus de pluie (au lieu de neige) dans les montagnes de la province. Pensons aux ‘rivières atmosphériques’.

Cela nous rappelle que nous sommes vulnérables ici sur la cote, coincé entre un océan fâché qui monte, avec des tempêtes de plus en plus sévères, et des montagnes et des forêts qui libèrent plus d’eaux en hiver et moins en été. On attend des impacts non seulement sur le sécurité et bien-être de nos communautés, mais aussi sur l’habitat du saumon et des épaulards – dans les eaux douces et les eaux côtières.  

Olivier: Si je comprends bien, le jour de la Terre encourage les citoyens à agir. A qui la responsabilité, la gestion de l’environnement? et qu’est-ce que nous pouvons faire? 

Une bonne question pratique. Pour moi, ça devient une question personnelle, mais aussi une question d’esprit d’équipe.

  • Imaginer que l’eau que nous utilisons chez nous est emprunté de l’environnement – tout ce que nous mettons dans le lavabo ou sur nos chemins risque de se trouver dans l’océan.
  • Éviter d’acheter ou d’utiliser des pesticides dans nos jardins.
  • Réfléchir avant d’acheter;
  • Tout ce que nous avons déjà entendu parler – Planter un arbre! Prendre le bus! Nettoyer une plage! Votons ‘environnement’!
  • Il faut admettre que même avec ces actions, nous attendons plus d’actions sur la part d’industrie et des gouvernements – maintenant… Pour finir, nous avons qu’une seule ‘équipe Terre’. Célébrons cela ce vendredi le 22 avril, et visons le 8 juin pour un focus sur les océans. Après tout, les deux sont liées.

Merci Peter Ross pour ce point sur cette discussion sur le jour de la Terre. En attendons le jour des océans, on vous retrouve dans trois semaines.

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